# 12 – Cinquième week-end de vie sans vie. Comment vivre en étant séparée de la vie des autres ?

13 avril 2020

Lire Proust au temps du coronavirus # 12 – 13 avril 2020

Hélène Cixous : «Rien à dire qui puisse atteindre l’endurance de l’écriture. Rien où l’écriture puisse poser son tapis le temps de tisser une phrase. Rien où.[1]» 

Au début du cinquième week-end de vie sans vie du confinement, alors que le printemps explose et que le monde extérieur nous appelle, la mer et le ciel, les arbres et les fleurs, on se pose la question de comment on va faire pour durer ? Comment on va faire pour persister? Pour continuer à se protéger soi et les autres alors que vingt-six jours se sont écoulés. Vingt-six jours déjà, vingt-six jours à peine, et combien de temps encore ?

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# 10 – Suspendre son souffle, suspendre le temps. Proust et le voyage à Balbec, l’ivresse du narrateur

6 avril 2020

Lire Proust au temps du coronavirus #10 – 6 avril 2020

Au début de la troisième semaine de vie sans vie, on avait ressenti le besoin de ralentir et de s’arrêter au chevet de ce qui nous arrive. Prendre le temps de penser la tristesse, la vulnérabilité et les funérailles confinées. Ne pas sauter dans l’après et rester présente au présent. Et puis voici que l’urgence et les chiffres affolants nous ont rattrapée, voici que sont arrivées les deux semaines annoncées et la fameuse vague et le pic en France. Voici aussi, et cela on ne pouvait, on ne voulait le prévoir, que le coronavirus s’est approché de nous, nous menaçant au cœur, au petit cœur battant d’une petite-fille qui il y a quelques jours encore trottinait d’un pas vif et chantonnait en poussant la poussette rose de son baby dans une rue de Bruxelles. 

Alors on a suspendu son souffle et on a suspendu le temps.

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#8 – Deuxième week-end de vie sans vie. Retour vers l’intérieur, la maison et le jardin que l’on n’a pourtant pas quittés. Comment s’en sortir sans sortir ?

29 mars 2020

Lire Proust au temps du coronavirus #8 – 29 mars 2020

En ce début du deuxième week-end de vie sans vie du confinement, on revient aux premiers textes écrits il y a à peine huit jours. Au projet qui n’était pas un projet puisque rien n’en était formulé. En ce début du deuxième week-end de vie sans vie, on décide de prendre le temps. Prendre le temps ? Mais n’a-t-on pas tout le temps depuis le début du confinement ? Et n’aura-t-on pas encore tout le temps pendant plusieurs semaines ? 

Vertige du temps. 

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#4 – Deuxième jour du premier week-end de la vie sans vie du confinement. On a froid, on ne sort pas, la marée monte

22 mars 2020

Lire Proust au temps du coronavirus #4 – 22 mars 2020

Ce deuxième jour du premier week-end de la vie sans vie du confinement, on ne sort pas. Ce deuxième jour du premier week-end de la vie sans vie, on a froid, en dépit du soleil printanier qui illumine le jardin provençal.

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#1- Chaque jour après ce premier jour

20 mars 2020

Lire Proust au temps du coronavirus #1 – 20 mars 2020

Avant ce premier jour, il y eut une joie étrange, même pas indécente, à l’idée qu’on allait être confinés. On avait contourné le mot, on l’avait détourné. On avait pensé à Une chambre à soi de Virginia Woolf et au vieux, au très sage Voltaire, enfin, on allait pouvoir cultiver son jardin ! Car à Marseille, on a un jardin, un joli jardin provençal qui descend en restanques, un citronnier couvert de citrons en hiver et un olivier empli d’une myriade d’olives en automne. Et justement ce jour d’avant le premier jour, le jardinier était passé. Il avait élagué l’olivier, et l’arbre était tel qu’il doit être mi-mars : une hirondelle peut voler à travers son feuillage clairsemé.

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