# 17 – Un autre temps, le temps entre (2) Ecouter les voix, et celle de Guillaume Gallienne lecteur de Proust

30 avril 2020

Lire Proust au temps du coronavirus #17 – 30 mars 2020

Nous voici désormais dans le temps entre, et pourtant, pour l’instant, rien n’a changé, et on éprouve toujours la même oscillation entre enchantement et tristesse. Le dimanche du premier week-end du temps entre, au réveil, on découvre des photographies où deux petites poucettes amies se retrouvent dans l’immense prairie d’un parc à Bruxelles. Assises l’une à côté de l’autre dans l’herbe verte, elles croquent chacune une pomme plus grande que sa bouche, et on les voit marcher main dans la main. Quoi de plus normal, quoi de plus banal que ces images d’enfance? Et cependant elles nous paraissent extraordinaires comme surgies d’un lieu, d’un temps désormais impossibles. Une heure ou deux plus tard, on reçoit un message nous apprenant que le père de l’aimé est mort dans la nuit. Sa respiration, comme celle de tant d’autres personnes âgées, isolées dans les maisons de retraite, l’a quitté.

Envie de printemps, deuil de printemps. 

Oscillation entre la vie qui enchante et la mort qui nous laisse sans voix. 

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# 15 – Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés. Un étrange pays dans mon pays lui-même. Le monde s’est dédoublé

21 avril 2020

Lire Proust au temps du coronavirus – # 15 – 21 avril 2020

Le dimanche du sixième week-end de vie sans vie, est jour de pluie et de ciel gris. Dès l’aube, on entend les gouttes crépiter dans la cour du jardin provençal qui restera humide et luisante toute la journée ainsi que les jours suivants. Le dimanche du sixième week-end de vie sans vie, la pluie grise nous incite à plus de paresse que les jours de la semaine. Alors on profite de ce moment pour aborder une question difficile.

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