Au début de la cinquième semaine de vie sans vie du confinement, une fenêtre s’entrouvre et l’on croit apercevoir une lueur au loin. Et cela nous paraît curieux car bien évidemment, à ce jour, rien n’est moins sûr quant à l’issue. Et pourtant…
Trois semaines déjà se sont écoulées depuis le premier jour de vie sans vie, et en ces premiers jours de la quatrième semaine de confinement, on se dit que le temps passe étrangement vite, entre torpeur et vitesse. En ces premiers jours de la quatrième semaine, on décide de revenir à Proust et au voyage que le narrateur fait en train vers Balbec. On s’en souvient, outre l’expérience temporelle qui est au cœur de La Recherche, c’est aussi à une expérience esthétique que Proust nous convie. Alors on décide de s’arrêter à cette expérience, le temps d’un texte. Le temps du passage d’une réalité perçue ou mémorisée à sa transposition dans un tableau ou dans l’écrit. L’écriture, et pas seulement le cinéma, est aussi un art du montage.