1er avril 2020
Au cours du deuxième week-end de vie sans vie, on se pose une question : convient-il de parler déjà de l’après? Est-il opportun de parler de l’après ? Libération de ce deuxième week-end de vie sans vie titre Penser l’après, mais n’est-ce pas prématuré alors même que la vague arrive et nous submerge et que cela va durer au moins une dizaine de jours, voire plus ? Parler de l’après maintenant déjà alors qu’on est au pic de la crise, alors qu’on est au creux de la vague ? N’est-ce pas s’empêcher de voir et mettre un voile sur le présent ? Et le changement souhaité, ardemment désiré, le changement nécessaire ne viendra-t-il pas plutôt du fait de s’arrêter et de séjourner un temps suffisant au chevet de ce qui nous arrive? « Nous devons aujourd’hui accepter de nous laisser traverser par l’inquiétude, la tristesse ou le chagrin», écrit la psychanalyste et philosophe Hélène L’Heuillet dans Libération au cours de ce deuxième week-end de vie sans vie.
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