#2 – Mais on ne va quand même pas déjà compter les jours?

21 mars 2020

Lire Proust au temps du coronavirus #2 – 21 mars 2020

Au milieu de la nuit de ce jour où l’on se dit que l’on ne va quand même pas déjà compter les jours, on lit la première chronique d’Eric Chevillard dans Le Monde, et on se dit que le quotidien français ne pouvait choisir meilleur auteur. Car qui d’autre si ce n’est Eric Chevillard est susceptible de nous faire voyager aux confins du confinement ? Et cela commence plutôt  bien dans ce premier Sine die :  «On ne sort plus, quel voyage ! » Marcher, déambuler dans la maison, parcourir un couloir jusqu’au bout, grimper sur les meubles ou les tentures, et puis surtout relire Xavier de Maistre, « Voyage autour de ma chambre.»

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#1- Chaque jour après ce premier jour

20 mars 2020

Lire Proust au temps du coronavirus #1 – 20 mars 2020

Avant ce premier jour, il y eut une joie étrange, même pas indécente, à l’idée qu’on allait être confinés. On avait contourné le mot, on l’avait détourné. On avait pensé à Une chambre à soi de Virginia Woolf et au vieux, au très sage Voltaire, enfin, on allait pouvoir cultiver son jardin ! Car à Marseille, on a un jardin, un joli jardin provençal qui descend en restanques, un citronnier couvert de citrons en hiver et un olivier empli d’une myriade d’olives en automne. Et justement ce jour d’avant le premier jour, le jardinier était passé. Il avait élagué l’olivier, et l’arbre était tel qu’il doit être mi-mars : une hirondelle peut voler à travers son feuillage clairsemé.

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